Kossi Messanh Agbekponou soutiendra sa thèse devant un jury composé de :

• Ariell Reshef (CNRS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), rapporteur
• Liza Jabbour (University of Birmingham), rapporteure
• José De Sousa (Université Paris-Assas et Sciences-Po), examinateur
• Catherine Laroche Dupraz (Institut Agro Rennes-Angers), examinatrice
• Karine Latouche (INRAE), directrice de thèse
• Angela Cheptea (INRAE), co-directrice de thèse

Résumé

Au cours des trente dernières années, le commerce des chaînes de valeur mondiales (GVCs) a considérablement augmenté. Le défi est de mesurer l’importance des GVCs dans le secteur agroalimentaire d'un point de vue microéconomique et à identifier les déterminants et les motivations des entreprises à participer à ce processus, afin de mieux les prendre en compte dans l'élaboration des politiques commerciales et industrielles des pays. Spécifiquement, la thèse analyse la prime de participation aux GVCs des fournisseurs des détaillants ; le rôle de la qualité des produits sur les choix de frontières des firmes dans les GVCs ; et comment ces choix affectent leur pouvoir de négociation. Des éléments théoriques, basés sur le modèle des firmes hétérogènes, permettent d'analyser ces mécanismes en détail. Les analyses empiriques utilisent des données détaillées sur les firmes françaises de l'industrie agroalimentaire pour souligner     l'importance de l'analyse intra- branche des GVCs. Les résultats démontrent la prime de participation aux GVCs des fournisseurs des Détaillants. Ensuite, il est démontré que l'amélioration de la qualité permet aux firmes de participer de manière plus intensive aux GVCs en réalisant un plus grand nombre d'étapes de production. Il en résulte une augmentation des coûts des intrants, des bénéfices et de la valeur ajoutée. Enfin, il est démontré que la spécialisation des firmes dans des étapes plus en amont des GVCs, ainsi que l'expansion le long des GVCs des firmes produisant plus près de la demande finale, augmentent la division du surplus dans les GVCs, et que ces effets sont principalement dus à une production de meilleure qualité. En outre, l'effet de la spécialisation est plus fort lorsque les firmes entreprennent effectivement et uniquement des activités de transformation dans les GVCs, et parce qu'elle réduit le problème du hold-up, sinon les deux effets se neutralisent.